:.Épicurien
:.Voyages
:.Casa Italiana
:.En vrac
:.Liens
Piétons attention...
 
 

Piétons, faites attention aux feux rouges

Dernièrement je lisais le récit intitulé Notre-dame du stationnement. Je riais un peu dans ma barbe de constater que je ne suis pas le seul délinquant en matière de stationnement. Je passerai sur mes nombreuses expériences moins chanceuses pour vous raconter la dernière.

Vous constaterez que la chance ne sourit pas également à tous. Toute une histoire pour avoir grillé un feu rouge ... à pied.

Par un beau vendredi soir du mois de février dernier, je m'en vais à une réunion de conseil d'administration, où je siège bénévolement.

Épisode 1

Je me stationne sur la rue Ste-Catherine, angle Jeanne-Mance vers 17h00, devant un espace surveillé par un parcomètre. Un beau vendredi soir " sus " la Catherine on ne tente pas le diable. Je nourrirai donc le parcomètre, or je n'ai pas un rond.

J'aperçois pas très loin un guichet automatique de l'autre coté de Bleury. Je prends mes jambes à mon cou et m'y dirige pour retirer quelques billets verts. Juste comme j'arrive à l'intersection le feu de circulation tourne au rouge. Il y a des voitures mais elles sont arrêtées et je suis déjà engagé, je traverse donc. Or la première voiture est une voiture de police. Le gardien de l'ordre, n'écoutant que son courage et devant la gravité de ma faute se lance à ma poursuite. Il n'hésite pas à s'engager sur la sur Ste-Catherine en sens contraire de la circulation, tous feux allumés (comprendre les giro-phares).

Après une course folle il m'intercepte finalement, quelques 30 mètres plus loin, exige mes papiers en me demandant si j'étais conscient que j'avais enfreint le code de la route (ou quelque chose du genre). Je réponds, un peu en têteux, que je le suis mais que ce n 'était pas tellement grave. Ce avec quoi il n'est manifestement pas d'accord et m'informe qu'il m'émet une contravention.

Après un moment de silence évocateur, accompagné d'un regard dubitatif je repris conscience et émis quelques sons peu flatteurs à l'endroit du monsieur et le priai de me faire parvenir la contravention par le courrier.

Je continuai mon chemin, me procurai de l'argent, de la monnaie et acquittai les frais de stationnement pour la période maximale allouée, soit 2 heures.

Épisode 2

La réunion s'étirant je constatai à 20h?? que la mon temps de stationnement était écoulée, je m'excusai et sorti pour aller nourrir à nouveau cette petite bête. Or il était trop tard, j'avais une contravention, je décidai donc de retourner à ma réunion sans ajouter d'argent.

Comme convenu, ma tendre moitié vint me rejoindre au complexe Desjardins vers 21h30 et nous allons mangé dans le coin. Je lui raconte ma péripétie en dénonçant la situation et en pestant un moment ce grossier personnage. Mais elle ne fait pas preuve de plus d'empathie à mon égard que la douce à Michel au sien.

Étant tous les deux venus avec notre voiture et devant revenir dans le quartier le lendemain matin je décidai donc de laisser ma voiture là où elle était et de la récupérer le samedi.

Mal m'en prit car à mon arrivée, vers 10h00 le samedi j'avais une seconde contravention.

Payant, payant le bénévolat !


Épisode 3

Après un certain temps, assez long d'ailleurs pour espérer que le policier s'était ravisé, j'ai reçu un " rappel administratif " pour la fameuse contravention pour le feu rouge. Ma rogne refit surface, je me décidai de contester et de me présenter en cour le 26 mai, ce que je ne fis pas, ayant un mandat à finir.

J'envoyai donc mon paiement mais trop tard car un " avis de jugement " avait été émit, avis que je reçu vers la mi-juillet comportant des frais de 72$ . Je m'empresse, cette fois, de répondre et de d'indiquer que cette contravention avait été acquittée, quelques jours en retard, mais tout de même acquittée!

L'affaire est réglée, il ne feront sûrement pas de frais supplémentaires pour un paiement en retard. Eh bien ! détrompez-vous, ce qui commence à prendre l'allure d'une saga continu. Vers le 20 octobre je reçois un " Avis d'émission d'un bref de saisie " et le 27 un avis de " La société de l'assurance automobile du Québec " à l'effet que mon permis de conduire sera suspendu à compter du 10 novembre 1999.

La situation prend une tournure franchement désagréable, moi qui voyais rouge je commence à rire jaune et à broyer du noir. Mon moi intérieur s'agite mais je reprends le contrôle, in extremis.

Je décide donc de téléphoner au numéro indiqué et de tenter de récupérer la situation en limitant les dégâts, déjà trop importants. Mais c'est peine perdue. Si je n'acquitte pas les frais avant le 10 novembre mon permis sera suspendu et je devrai prendre les dispositions pour le récupérer. Il va sans dire que nul ne connaît les délais inhérents à cette procédure. J'irai donc payer directement au service des finances de la ville de Montréal.

Épisode 4

Le 28 octobre au midi je me présente vers 12h45 au comptoir pour payer, il n'y a personne. Il y a bien du monde qui circule de l'autre coté du comptoir mais personne ne daigne me servir, me parler, ni même me regarder. Après 10 minutes un employé arrive derrière moi, prend le téléphone et demande à quelqu'un de venir me servir. Merci madame !

Une préposée surgit 5 minutes plus tard de je ne sais où. Elle ne peut pas accepter mon paiement et me garantir que tout rentrera dans l'ordre car il ne reste que 12 jours pour traiter la transaction. Je dois me présenter directement à la cour municipale. Ce que je fis.

J'ai pu alors apprécier les bienfaits du travail organisé, structuré. J'ai à peine 10 minutes à attendre en ligne avant d'être reçu par une préposée qui me remet simplement un numéro me permettant d'aller attendre en ligne pour passer à la caisse.

J'ai là le temps d'apprécier les installations car j'ai le numéro 82 et on sert à ce moment le numéro 64. Il y a environ 8 caisses, mais une seule préposée. J'assiste à un changement de garde, la préposée est remplacée à un moment donnée par un autre (un monsieur cette fois) qui revient vraisemblablement de son dîner. Il prend la relève aussitôt après avoir disposé ses affaires et ouvert sa caisse, on note un grand souci du détail dans ses mouvements.

Mon tour arrive et je paie le solde dû, soit 116$. Avant de quitter je prend la précaution de demander si tout est en règle afin d'éviter la suspension de mon permis de conduire. Le préposé me répond que non. Comme c'est indiqué sur mon reçu, qu'il m'invite à lire, je dois me présenter dans un bureau de la SAAQ. Je lui demande où de trouve le bureau le plus près, il me tend gentiment et silencieusement une liste des bureaux situés sur l'île de Montréal.

Je me rends donc sur la rue Maisonneuve où j'attends en ligne pour obtenir un numéro qui me permettra d'être reçu par un préposé à je ne sais trop quoi. La gentille dame me remet un accusé de réception de preuve de paiement et me suggère de garder tous mes documents comme preuve, au cas où une erreur se glisserai et que surviennent des complications.

Merci bien Madame.

Un petit conseil, pensez-y à 2 fois avant de transgresser les lois. Parole de vieux délinquant, qui se dit qu'il devrait peut-être s'assagir.