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Une amitié qui mène au Népal

Un voyage dedans ma tête
Les préparatifs
Itinéraire
Montreal 13 mars 1998
Katmandhu 15 mars 1998
Lundi 16 mars 1998
Envolée pour Lukla
Album photo du Népal
 
Sur la Route de Namche Bazar
Le monde de la montagne
De Dingboche à Gorak Shep
Le Sommet du Kala Pattar
Sur le chemin du retour
Tempête de neige à Phortse
Le chemin du retour vers Lukla
Katmandhu, Patan et Baktapur

Népal 1998

16 mars

Lundi matin 16 mars lever 4h30 après une excellente nuit de sommeil. Je me lève discrètement, Claude dort toujours. Des bruits d'activité humaine attirent mon attention, je mets le nez à la fenêtre, la vue donne sur le derrière d'une maison à plusieurs logements.

Je me sens voyeur. Je fouine littéralement dans la vie privée des gens qui y habitent. Un homme sort prendre de l'eau à la fontaine commune, à peine parti une jeune fille fait de même, elle se brosse les dents avant de partir. Je suis là, perché au quatrième étage à les espionner.

Mon regard balai les alentours à la recherche de l'insolite, je voudrais graver chacune des images dans ma mémoire pour toujours. Une couverture convertie en enclos de jeu pour enfants, une femme vide le pot de chambre dans un trou aménagé sur le balcon de son appartement au troisième étage, une autre entre dans la douche commune extérieure, Une jeune femme d'une grande beauté lave sa très longue chevelure dans la fontaine, Un singe de la taille d'un bambin de 5-6 ans courre sur les toits.

Pour moi nord américain aseptisé, désinfecté, vacciné, élevé dans une famille où il est presque plus important de se laver que de manger, à qui on a fait plus d'une mise en garde sur les dangers inhérents au manque d'hygiène dans ces parties du monde, je trouve que l'on consacre beaucoup d'attention à l'hygiène et à la propreté personnelle. Serions-nous chauvin par hasard ?

Soudain je me rappelle avoir apporté mon appareil enregistreur. Au fond de moi s'élève un désir non contenu, je veux rapporter des bruits, des sons, des voies et des chants du Népal, grâce à eux je pourrais revivre ce voyage et le faire goûter un peu plus à mes proches.

Je capte 10 petites minutes de la vie d'un fond de cour au Népal et ca m'apporte beaucoup de plaisir et d'espoir. À l'écoute, c'est exactement comme si nous y étions. Je ne sortirais plus jamais sans cet appareil.

Claude debout, on part rejoindre Patrick pour déjeuner et régler les derniers préparatifs avant de s'envoler vers Lukla.

Une fois le déjeuner enfilé nous partons. Les rues étroites, pleines de rebuts grouillent de monde. Je remets mon appareil en marche, c'est trop impressionnant, il me semble que seul le bruit peut rendre compte de l'intensité de l'activité humaine de cette ville du bout du monde.

Pour moi c'est du jamais vu, tout ce monde enveloppé dans la poussière et respirant la forte odeur d'essence dégagée par les riksha (triporteurs) et les taxis, camions et autobus. La pollution est infernale, par contre elle n'inspire aucun dégoût, il n'y a pas beaucoup de vidanges ou d'immondices dans les rues de Thamel. Malheureusement on constatera assez vite que ce n'est pas partout le cas.

On se marche sur les pieds, les échoppes et les commerces sont innombrables.On se fait accoster continuellement comme de vulgaires touristes que nous sommes. Nous ne l'avons pas écrit dans le front mais c'est tout comme, nos vêtements et nos regards éberlués nous trahissent.

Nos démarches vont bon train, Patrick a rencontré Ashok Basnet le dirigeant de la Great Himanalyan Adventures, celui là même avec qui Bernard Voyer a fait affaire. Il est très sympathique et de plus il parle français. Il a embauché un guide que nous rencontrerons demain en montagne.

Au cours de nos démarches on constate que les pratiques commerciales face aux étrangers se ressemblent un peu toutes à travers le monde, il faut être vigilant car on peu facilement exiger trois à quatre fois le juste prix. Mais sommes toute, quatre fois rien ce n'est pas exorbitant.