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Une amitié qui mène au Népal

Un voyage dedans ma tête
Les préparatifs
Itinéraire
Montreal 13 mars 1998
Katmandhu 15 mars 1998
Lundi 16 mars 1998
Envolée pour Lukla
Album photo du Népal
 
Sur la Route de Namche Bazar
Le monde de la montagne
De Dingboche à Gorak Shep
Le Sommet du Kala Pattar
Sur le chemin du retour
Tempête de neige à Phortse
Le chemin du retour vers Lukla
Katmandhu, Patan et Baktapur

Une amitié qui mène à l'EVEREST

Introduction

Deux citoyens de Lorraine, Marc Desrosiers et Claude Melançon sont allés jusqu’au bout d’un de leurs rêves. Depuis des années ils rêvaient d’aller fouler le sol du Népal, de se rendre au pied des plus belles et plus hautes montagnes du monde.

Depuis leur tendre enfance, à chacune des entre saison, ils n’ont de cesse pour reprendre la pratique d’activités de plein air. En famille ou entre amis ils ont pratiqué tantôt le camping d’été ou d’hiver, le canot camping le canot de mer ou la descente de rapides. Ils ont partagé à plus d’une occasion leur enthousiasme pour la voile ou la plongée sous-marine.

Il y a une dizaine d’année ils ont goûté à la marche en montagne et au trekking. Ils y ont découvert une autre façon d’entrer en communion avec la nature. Comment faire pour ne pas tomber en amour avec cette activité que permet à chacun d’y puiser ce qui lui plaît ? Que vous soyez un accro de la performance ou un contemplatif, vous y trouvez votre compte, tout en effectuant un exercice physique non violent des plus salutaires.

À l’été 97 ils rencontrent un groupe du centre de conditionnement physique Tonix Lorraine qui planifie un voyage de trekking au Népal. Il n’en faut pas plus pour réveiller leur rêve. Ils envisagent un moment de se joindre au groupe. Mais, étant plutôt solitaires de nature et ayant une vision du voyage qui s’éloignait sensiblement de celles du groupe, ils décident de faire cavaliers seuls et de partir dès l’hiver 1998.

Dès la fin de l’été ils affinent leur programme d’entraînement physique en fonction de ce voyage et se mettent sérieusement à la lecture sur le trekking au Népal. Au début du mois d’octobre le choix de la destination est arrêté ; ils iront dans le parc du mont Everest.

Ils marcheront sur les pas des plus grands explorateurs et alpinistes du monde, ils iront contempler de près cette montagne mythique, le toit du monde.

La décision de partir à deux a de multiples avantages ; les préparatifs sont moins compliqués et il est plus facile de loger ou de nourrir quelques personnes qu’un groupe de quinze. On y gagne beaucoup en souplesse de fonctionnement et on réduit sensiblement les risques que le voyage soit perturbé à cause de difficultés que l’un ou l’autre des membres du groupe pourrait éprouver.

Lorsqu’on part pour une période d’un mois pour un voyage de la sorte, le choix du compagnon est une question capitale. Claude et Marc se connaissent depuis plus de quarante ans, ils se devinent et se respectent, ils peuvent imaginer ce que ressent ou pense l’autre et surtout ils sont prêts à accepter certains compromis pour l’autre. Dès le début des préparatifs ils font le choix de suivre l’autre et de s’ajuster à leur rythme respectif. Ils conviennent surtout de mettre fin au périple si l’un des deux est incapable de poursuivre. Ils s’engagent mutuellement à essayer et particulièrement à jouir de ce qu’ils auront accompli, quoiqu’il advienne.

Le vendredi 13 mars dernier, nos deux bonhommes sont au rendez-vous à l’aéroport, l’anxiété aussi. L’excitation est palpable, ça relève presque du rêve mais c’est aussi la réalité. Trente six heures de voyage les séparent de Katmandu, de l’autre coté du globe, c’est peu et c’est énorme. À leur arrivée à Katmandu ils s’aperçoivent rapidement qu’ils sont en pleine réalité népalaise. La course en taxi jusqu’à l’hôtel est le premier choc culturel. Ils goûtent à leurs premiers plaisirs intenses du voyage.

Ces moments de plaisirs se succéderont quotidiennement, entrecoupés de moments de fatigue d’épuisement, voire de découragement. Ces deux amis reviendront chargés de moments inoubliables, que se soit l’atterrissage ou le décollage du petit Twin Utter de l’aéroport de Lukla, les fabuleux paysages qui se renouvellent sans cesses ou des rencontres inattendues.

Dans leurs bagages on retrouve des odeurs du marché ouvert de Namche Bazar, de petits monastères retirés, de célèbres et inconnus villages comme Phunki, Thyanboche, Dingboche, Chhukung, Tuglha, Lobuche, Gorak Shep, Periche, Shomare,Panchoche ou Phortse Tenga.

Le plus beau de leurs souvenirs est sans conteste ce moment passé le 27 mars 1998 au sommet du Kala Pattar, l’objectif ultime du voyage où l’on observe les célèbres monts Everest et Pumori et leurs camps de base bordé du fameux glacier du Khumbu ainsi que les non moins impressionnants et encore plus beaux monts Lhotse, Nuptse et Ama Dablam bordés des monts Lingtren et Changri.

Ces moments de plaisirs ne peuvent être savourés qu’au coût d’efforts intenses et soutenus, où le support d’un compagnon indéfectible constitue une des pierres angulaires du succès d’un tel projet, car on ne peut vivre pleinement un tel voyage où la fatigue est au rendez-vous quotidien sans l’appui d'une personne sur qui l’on peut compter.

Que reste-t-il à nos deux lascars après un tel voyage ? Mais le goût d’échanger et de partager avec d’autres, le goût d’en discuter avec ceux que cela intéresse ou passionne. Mais surtout le désir et la ferme intention de retourner et de faire le tour de l’Annapurna, autre trek fantastique, avec leurs conjointes. Aussi le goût de revoir leurs deux porteurs et leur guide grâce à qui ils ont pu goûter à tant des délices et plaisirs du Népal.

Bons voyages, bons treks et bons rêves à tous !